On a dit à tout le monde d' » écouter son corps » lorsqu’il s’agit de gérer le stress pendant l’entraînement, mais qu’est-ce que cela signifie vraiment ? En écoutant simplement notre corps, sommes-nous capables d’offrir une approche vraiment objective de l’entraînement et de la gestion du stress ? Pour certains athlètes, il peut être utile d’essayer de mieux quantifier le rôle et l’impact du stress sur la qualité de l’entraînement. À l’aide d’un mélange de mesures, de concepts non traditionnels et d’un suivi de routine, vous pouvez faire la lumière sur la façon dont votre entraînement devrait être modifié en période de stress accru.
Suivi des heures de sommeil et de la qualité
Cela peut sembler évident pour la plupart des athlètes, mais la façon la plus facile et la meilleure de gérer le stress est de dormir. Commencez à suivre l’efficacité de votre sommeil en enregistrant combien de temps vous avez dormi, ainsi que la qualité objective de ce sommeil. À l’aide de technologies émergentes comme les suiveurs de sommeil, vous pouvez enregistrer des mesures telles que la latence du sommeil, l’efficacité du sommeil, la régularité du sommeil, la fréquence respiratoire, le temps en sommeil paradoxal et plus encore.
Lorsque vous avez une idée de la façon dont la qualité de votre sommeil affecte votre entraînement, cela peut vous aider à prendre des décisions concrètes concernant vos séances d’entraînement. Par exemple, si vous dormez très mal une nuit en raison du stress au travail, vous voudrez peut-être reporter une séance d’entraînement à intervalles réguliers à un autre jour lorsque vous serez plus reposé et plus en mesure de performer.
Variabilité de la fréquence auditive (VRC)
Le VRC a gagné en popularité et en crédibilité au cours des dernières années alors que les entraîneurs et les athlètes commencent à comprendre comment il peut être utilisé pour prescrire plus précisément la charge d’entraînement. Si vous n’êtes pas familier avec le VRC, il s’agit tout simplement d’une méthode pour comprendre l’effet du stress sur l’organisme en mesurant les intervalles de temps entre les battements du cœur – plus ces intervalles de temps sont variables, moins vous êtes stressé.
Le VRC aide à quantifier la charge totale parce qu’il prend ostensiblement en compte, l’alimentation, le stress, etc. par opposition au stress purement physique. Enregistrer votre VRC tous les matins avant que l’entraînement n’ait eu lieu, puis suivre les tendances du VRC sur une moyenne mobile de sept jours peut vous donner un aperçu de la façon dont les facteurs de stress se manifestent dans le corps. Des études ont montré que le fait d’examiner le VRC sous l’angle des moyennes à long terme plutôt que sous l’angle d’un score quotidien du VRC aide à mettre l’accent sur la fatigue cumulative. Une fois que les tendances se découvrent, le VRC peut être un outil très puissant pour l’intégration du stress dans les décisions de formation.
Humeur et motivation
Ce que ressent un athlète, non pas physiquement en termes de fatigue, mais en termes d’état émotionnel et de motivation, peut être très révélateur. Lorsqu’ils sont suivis conjointement, ces » paramètres » peuvent aider à découvrir des périodes de temps stressantes que les athlètes peuvent essayer de nier ou de faire passer. C’est une tendance naturelle à vouloir bien performer, donc beaucoup d’athlètes nieront leur humeur négative continue ou leur manque de motivation dans leur tentative de progresser. Bien que ce ne soit pas tous les jours ou toutes les semaines qu’il y aura un home run, et il y aura certainement des périodes difficiles, et si on va trop loin, tout le monde aura son point de rupture.
Le stress de la vie devrait-il compter dans votre SCT ?
Lorsque nous discutons et tentons de quantifier le stress, nous essayons en fin de compte d’assigner des paramètres à l’approche séculaire de l’écoute de son corps. Mais est-il possible d’attribuer un score de stress à des situations en dehors de la formation ?
On peut soutenir que le corps traite le stress de la vie de la même façon qu’il traite le stress d’une séance d’entraînement. Si un athlète ou un entraîneur a une bonne compréhension de la façon dont ces facteurs de stress se rapportent, le fait d’avoir un retour sur une journée ou une semaine stressante pourrait aider à compenser et à pondérer proportionnellement le fardeau que le stress de la vie pourrait avoir sur leur performance. Toutefois, pour que cette mesure soit utile, l’athlète doit être très à l’écoute de sa propre réaction au stress et de ses effets – et honnête quant à son poids relatif.
Un de mes dictons préférés est que « L’entraînement ne se fait pas dans le vide. » Le corps et l’esprit sont dynamiques et peuvent changer radicalement d’un jour à l’autre. C’est là qu’intervient « l’art » de l’entraînement et du coaching ; un bon coach aura l’expérience de prendre en compte les signes de fatigue, de stress, de surentraînement et/ou d’épuisement et de s’adapter en conséquence.
Le stress, et la façon dont il est géré, joue un rôle essentiel dans la performance. Le corps et l’esprit sont intrinsèquement liés, et cette relation doit être traitée avec la même importance que celle que nous accordons aux exercices clés. Il existe de nombreuses méthodes différentes pour saisir et suivre le stress, mais le facteur le plus important est qu’elles sont appliquées de façon uniforme et prises en compte lors de l’évaluation des décisions relatives à la prescription et aux objectifs de formation. Le stress fait naturellement partie de la condition humaine, mais en tant qu’athlète, il est essentiel qu’on lui accorde le poids et l’attention qu’il mérite afin d’atteindre une approche équilibrée.