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A un moment ou un autre, nous avons tous entendu l’expression « sportif de haut niveau ». Loin d’être aléatoire, il s’agit en réalité d’une appellation encadrée, notamment par un système de reconnaissance du caractère de Haut Niveau (RHN) d’une ou plusieurs disciplines sportives. Mais d’abord, qu’est-ce que le sport de haut niveau ?

Qu’est-ce que le sport de haut niveau ?

Tout l’intérêt du sport dit de haut niveau est de contribuer au rayonnement du pays en premier lieu, mais aussi de participer à la promotion des valeurs nobles du sport. Pour cette raison, l’Etat y accorde une importance toute particulière, notamment en s’appuyant sur ces deux dimensions (rayonnement national et promotion des valeurs du sport) pour mettre en place une politique dédiée à ce champ, stipulée dans l’article L. 221-1 du code du sport. 

La mise en œuvre de cette politique passe par trois types d’arrêtés ministériels, qui définissent le périmètre du sport de haut niveau en France, à savoir : 

  • La reconnaissance du caractère de Haut Niveau (RHN) d’une ou plusieurs disciplines sportives ;
  • Le Projet de Performance Fédéral (PPF) ;
  • Les mises en listes minsitérielles.

RHN, un cadre renouvelé

Dans un contexte de renouvellement réglementaire, l’article R. 221-1-1 du code du sport stipule que la liste des disciplines sportives de haut niveau doit être actualisée avant le 31 décembre de chaque année olympique. Auparavant, les sports d’été et d’hiver étaient regroupés, comme en témoigne l’arrêté ministériel de 2017 qui identifiait 161 disciplines émanant de 59 fédérations. Une évolution notable a cependant vu le jour avec la séparation des campagnes de reconnaissance de haut niveau pour les sports d’été et d’hiver.

Face aux transformations de la gouvernance du sport en France, l’Agence nationale du sport (ANS) est dorénavant responsable de l’analyse des disciplines pouvant obtenir cette reconnaissance, en se basant sur des critères spécifiques. Rappelons que cette distinction offre aux sportifs l’opportunité d’accéder à des listes ministérielles sur la base de critères établis dans chaque projet de performance fédéral validé par le ministre des sports, après consultation de l’ANS. Il faut toutefois garder à l’esprit que cette reconnaissance de haut niveau ne garantit pas automatiquement un soutien en termes de ressources humaines ou financières. 

Qui sont donc les sportifs de haut niveau en France ? La liste complète est disponible sur le site du ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, et elle inclut des noms tels que Wilfried Happio, Elodie Ajinca, Fabien Amar, Antoine Boisselier… 

Reconnaissance de haut niveau : comment ça se passe ? 

La reconnaissance de haut niveau d’une discipline sportive se base principalement sur son universalité. Cette universalité est mesurée en fonction de :

  • son intégration au programme olympique ou paralympique, qui entraîne une reconnaissance automatique de haut niveau ;
  • pour les disciplines non olympiques ou paralympiques, le nombre moyen de nations engagées dans les championnats du monde seniors durant les quatre dernières années.

Pour ces dernières, deux situations sont possibles :

  • Si plus de 30 nations en moyenne ont participé aux championnats du monde des quatre dernières années, la discipline peut obtenir une reconnaissance de haut niveau sans considération de la performance des sportifs français ;
  • Si le nombre de nations est entre 15 et 29, la performance des sportifs français doit permettre à la France de se classer parmi les quatre premières nations mondiales (en moyenne sur quatre ans).

Enfin, le critère de performance des sportifs français est considéré pour les disciplines non olympiques ou paralympiques de haut niveau, basé sur le classement des nations au tableau des médailles (or, argent, bronze) établi après chaque championnat du monde seniors.